Les opposants à la chasse à la baleine déclarent inlassablement que la chasse scientifique conduite par le Japon en Antarctique serait une "chasse commerciale déguisée". De là, ils accusent généralement le Japon d’enfreindre le moratoire ou bien d’utiliser une faille de celui-ci. Qu’en est-il vraiment ?
Comme nous l’avons vu précédemment, l’interdiction de la chasse à la baleine a été adoptée par la CBI sous prétexte d’incertitudes quant aux données sur les populations de cétacés à cette époque (1982). Face à cette décision, les pays baleiniers que sont le Japon, la Norvège et l’Islande ont alors décidé de faire appel à l’article VIII de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine. Celui-ci accorde aux nations membres de la CBI le pouvoir d’émettre des permis de chasse scientifique.
Article VIII (traduction libre) :
"1. Nonobstant tout autre élément de cette Convention, chaque gouvernement signataire peut accorder à ses ressortissants un permis spécial les autorisant à tuer, capturer et traiter des baleines à des fins de recherche scientifique, ces permis étant sujets à restrictions pour le nombre et à d’autres conditions que le gouvernement signataire juge adéquates ; la mise à mort, la capture et le traitement des baleines en accord avec les conditions de cet article n’ont pas obligation de se conformer aux dispositions de la présente Convention. Chaque gouvernement signataire devra porter immédiatement à connaissance de la Commission toute autorisation de ce type qu’il aura accordé. Chaque gouvernement signataire peut à tout moment annuler tout permis spécial de ce type qu’il a accordé.
2. Toute baleine capturée dans le cadre de ces permis spéciaux devra autant que faire se peut, être exploitée et les produits ainsi obtenus devront être traités conformément aux directives émises par le gouvernement signataire qui a accordé le permis.
3. Dans la mesure du possible, chaque gouvernement signataire devra transmettre à l’organisme que la Commission pourra désigner à cet effet, et à intervalles d’un an au maximum, les informations scientifiques dont il dispose concernant les baleines et la chasse baleinière, y compris les résultats des recherches conduites en application du paragraphe 1 de cette article et de l'article IV.
4. Reconnaissant que la collecte et l’analyse de données biologiques obtenues lors des opérations des navires usines et des stations terrestres sont indispensables à une gestion saine et profitable de l’industrie baleinière, les gouvernements signataires prendront toutes les mesures en leur pouvoir pour obtenir ces données."
La lecture attentive de cet article permet de comprendre que le moratoire ou les résolutions adoptées tous les ans (contre la chasse scientifique) n’ont aucun effet sur les permis de chasse scientifique (paragraphe 1), et que le Japon a tout à fait le droit de vendre la viande et le lard de baleine obtenus à cette occasion (paragraphe 2). Précisons également que les bénéfices ainsi générés vont exclusivement au financement des prochaines campagnes de chasse scientifique ; l'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR) et l’Etat japonais ne tirent aucun profit de la chasse à la baleine.
En outre, contrairement à ce que les médias occidentaux peuvent annoncer, le comité scientifique de la CBI porte un jugement plutôt positif sur les résultats de la chasse scientifique japonaise, qui apportent des éléments permettant de résoudre les incertitudes des données sur les populations de cétacés. Bien que les opposants à la chasse à la baleine dénoncent "l’hypocrisie" des Japonais, le Japon a toujours déclaré vouloir reprendre la chasse commerciale, et leurs programmes de chasse scientifique vont dans ce sens.
Il est également vrai que ces activités permettent au Japon de continuer de pratiquer la chasse à la chasse à la baleine et de conserver les techniques et savoir-faire des métiers (canonnier, dépeceur, etc.) relatifs à cette activité, ainsi qu’un marché, quoique réduit, pour les produits baleiniers.
samedi, novembre 19, 2005
La chasse scientifique est LEGALE et JUSTIFIEE !
Publié par
isanatori
Libellés : CIRCB, Commission baleinière internationale, désinformation
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2 commentaires:
ce que j'ai lu à propos de cette réunion n'est rien d'autre que de la désinformation pure et simple(agrémenté de quelques mensonges tels la présentation du programme de recherche japonais).
A vomir.
De quelle reunion parlez-vous ?
Merci d'etre plus precis.
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