samedi, juin 27, 2009

61e réunion de la Commission baleinière international - rapport

La Commission baleinière internationale, l'organisation chargée de gérer la chasse à la baleine dans les océans du monde, s'est réunie du 22 au 25 juin 2009 sur l'île portugaise de Madeira. La réunion plénière devait originellement durer jusqu'au vendredi 26 juin, mais les pays membres n'ayant pu s'accorder sur le moindre sujet de discussion, il a été décidé de mettre un terme aux débats un jour à l'avance. Ayant, cette année encore, suivi les débats en direct sur internet, je vous propose de faire le point sur les événements de cette 61e réunion.

La première journée a vu le rapport du Comité scientifique de la CBI. Parmi les divers sujets qu'il aborde, il y en a un qui est particulièrement d'intérêt. Il s'agit des travaux sur l'évaluation des populations de rorqual de Minke antarctique (Balaenoptera bonaerensis). En effet, comme je l'avait expliqué lors d'un autre article, le comité scientifique cherche depuis plusieurs années à expliquer la différence entre les données de la troisième croisière circumpolaire (CPIII) et celles des deux croisières précédentes (CPI&II) du programme de recherche IDCR/SOWER.

Deux travaux ont été présentés au Comité scientifique, l'un par une équipe de chercheurs japonais (Okamura, Kitakado), l'autre par des scientifiques australiens (Bravington, Hedley), utilisant chacun une méthodologie différente. Ainsi, le rapport japonais donne respectivement pour CPII et CPIII des estimations de 1.287.000 et 688.000 animaux, contre 747.000 et 461.000 baleines dans le cas du document australien. Ces deux travaux apportant des résultats assez différents, le Comité scientifique a décidé de continuer d'analyser les facteurs pouvant expliquer l'écart des résultats des deux méthodes. Il faudra donc attendre au moins jusqu'à la 62e réunion de la CBI pour obtenir une nouvelle estimation du nombre de rorqual de Minke antarctique.

Comme je l'ai évoqué précédemment, la Commission baleinière internationale, qui compte désormais 85 pays membres, a engagé depuis 2 ans un processus de dialogue sous l'impulsion de son président, l'Américain William Hogarth, devant lui permettre de sortir de l'impasse dans laquelle elle se trouve de puis près de vingt ans. A cet égard, un petit groupe de travail (SWG) composé d'une trentaine de nations, avait été créé à l'occasion de la réunion plénière de l'an dernier (Santiago du Chili). Ce groupe de travail, dirigé par le diplomate Alvaro de Soto, devait proposer un package de mesures acceptables à l'ensemble des parties.

Malheureusement, dans un rapport rendu au mois de mai, le SWG expliquait qu'aucun consensus n'avait pu être trouvé sur les questions les plus controversées au sein de la CBI et conseillait de prolonger le processus d'un an. L'un des sujets abordés lors de la deuxième journée de la 61e réunion plénière a donc été un texte proposant de poursuivre le travail du petit groupe de travail jusqu'à la prochaine réunion de la CBI. Il suggère notamment de réduire la taille de ce groupe de travail pour favoriser la communication. Toutefois, il est à mon avis fort peu probable qu'une solution soit trouvée d'ici l'an prochain tant l'opposition entre les deux parties, pro et anti-chasse, est forte.

La question de la chasse aborigène de subsistance a également été discutée lors de la deuxième journée. Le point central des débats était notamment la demande du Danemark d'un quota de dix baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) pour les populations du Groenland occidental. C'est en fait la troisième année consécutive que cette demande est faite par le Danemark. L'année dernière, elle avait été rejeté après vote, malgré le fait que le Comité scientifique avait donné un avis favorable. L'opposition venait principalement des pays de l'UE qui sont la cible de pressions d'ONG anti-baleinières comme la WDCS (j'ai d'ailleurs été très étonné de voir un article très partial dans Les Echos, récemment).

Malgré une présentation détaillée faite pendant la réunion par une représentante du Groenland sur les besoins et la consommation de viande de baleine dans ce territoire autonome, les discussions sur ce quota ont d'abord été repoussées au quatrième jour puis à une future réunion intersessionnelle. Ce qui semble poser problème, c'est l'évaluation des besoins nutritionnels des Groenlandais et le calcul de la quantité de produits comestibles pouvant être tirés d'une baleine. Certaines ONG semble ne pas apprécier que de la viande de baleine soit vendue dans des supermarchés dans cette île. Il n'empêche que le Comité scientifique continue de donner un avis favorable sur ce quota. C'est tout ce qui devrait compter, à mon avis.

Lors de la troisième journée, ont été présentés le rapport d'une réunion d'experts chargé d'évaluer l'avancement du programme de recherche japonais sur les cétacés dans le Pacifique Nord-ouest (JARPN2) ainsi que les discussions dont il a fait l'objet lors de la réunion du Comité scientifique. Cette revue du programme JARPN2 a été conduite selon les nouvelles lignes adoptées par la CBI, mais il ne s'agit aucunement de déterminer si le programme est justifié ou non. Il s'agit surtout d'évaluer la méthodologie et de faire des recommandations. Le Japon s'est déclaré plutôt satisfait par ce rapport, même si les détracteurs de la chasse dite scientifique préféreront les aspects négatifs de la revue.

Divers sujet ont abordés lors du jour 4, notamment l'annonce des nouveaux président et vice-président de la CBI : le Chilien Cristian Maquieira et Anthony Liverpool de Antigua et Barbuda. De même, la prochaine et 62e réunion plénière de la Commission baleinière internationale se tiendra à Agadir (Maroc) dans un an. L'avenir de cette organisation reste cependant très incertain. William Hogarth avait demandé aux pays membres d'éviter de recourir au vote et d'essayer de faire adopter les propositions par consensus. Résultat, aucun vote n'a eu lieu lors de cette 61e réunion, mais à part la décision de prolonger le mandat du SWG, aucune proposition n'a été adoptée. Il y a certes un dialogue, mais on sent bien que les divisions demeurent sur les sujet les plus importants.

(Crédit photo : e-kujira portal site)
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jeudi, mai 28, 2009

Le point sur l'actualité baleinière avant la 61e réunion de la CBI

La 61e réunion plénière de la Commission baleinière internationale (CBI) se tiendra dans moins d'un mois, du 22 au 26 juin 2009 à Madeira (Portugal). Comme tous les ans, c'est durant cette période que l'actualité baleinière se fait plus riche. Je vous propose donc d'en faire le point, à commencer par le rapport du groupe de travail sur l'avenir de la CBI.

Comme évoqué précédemment, l'actuel président de la Commission baleinière internationale, l'Américain William Hogarth a lancé un processus de dialogue entre les pays membres de la CBI pour la sortir de la situation de blocage dans laquelle elle se trouve depuis plusieurs années. A cet effet, un groupe de travail avait été créé lors de la 60e réunion plénière pour discuter des diverses questions problématiques dans les débats de la Commission. De même, une réunion intersessionnelle a été organisée en mars dernier à Rome. Un document présentant les suggestions du président de la CBI et du groupe de travail y avait été discuté. A l'issue des discussions, William Hogarth avait demandé au groupe de travail de préparer un rapport pour le 18 mai 2009 afin de le présenter ensuite à la réunion plénière.

Comme on pouvait s'y attendre, obtenir un consensus entre les pays membres de la CBI était une mission quasiment impossible. Aussi le rapport du groupe de travail sur l'avenir de la CBI préconise de poursuivre les discussions pendant encore au moins un an. Ce qui a posé problème dans les discussions, ce sont les questions que le groupe de travail a déterminé comme étant "critiques et devant être traitées sur le court terme". Il s'agit de (1) la chasse côtière aux petits cétacés (rorqual de Minke commun) au Japon, de (2) la recherche scientifique sur les baleines dans le cadre de permis spéciaux, des (3) sanctuaires et du (4) tourisme baleinier / utilisation non létale des cétacés. Les opposants à la chasse ont été prompts à dénoncer le Japon comme responsable de l'échec des pourparlers, expliquant que Tokyo n'avait pas suffisament cédé sur ses quotas de chasse scientifique en Antarctique.

Cet article de Richard Black de La BBC explique que le Japon avait offert de réduire le nombre de rorqual de Minke antarctique capturés dans le cadre de son programme JARPA2 à 650 animaux par an. Cela représente 200 baleines de moins que le quota actuel (850), mais étrangement, le journaliste britannique compare ce nombre à celui des rorquals de Minke antarctiques (balaenoptera bonaerensis) que la flotte de recherche japonaise a réussit à capturer (679) malgré l'obstruction violente de l'ONG Sea Shepherd. En échange, le Japon demande un quota de 150 rorquals de Minke communs (balaenoptera acutorostrata) pour 4 de ses communautés baleinières. Si on fait le calcul (150 - 200 = -50), ça fait 50 baleines de moins chassées tous les ans, mais on peut facilement imaginer que cela reste inacceptable pour les pays farouchement anti-baleiniers comme l'Australie.

Un article du quotidien australien The Age rapporte que le porte-parole de l'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR) a annoncé lors d'une interview radiophonique que le Japon avait proposé de réduire son quota de chasse en Antarctique de 200 baleines, de ne pas étendre son programme de recherche dans le Pacifique nord-ouest et de ne pas s'opposer à l'adoption d'un sanctuaire baleinier dans l'Atlantique sud. Dans le même temps, l'administration Obama aurait annoncé sa résolution à lutter contre la chasse à la baleine. Les États-Unis, qui étaient à l'origine de cette initiative pour sortir la CBI de l'impasse, semblent désormais vouloir faire marche arrière. Certains quotidiens japonais comme le Nishi-Nippon shinbun considère que le processus engagé a au moins le mérite de permettre un dialogue entre les deux camps en opposition à la CBI et que le Japon devrait en profiter pour poursuivre les négociations jusqu'à trouver une solution convenable à tous.

La composante côtière du programme de recherche japonais sur les cétacés dans le Pacifique nord-ouest (JARPN2) vient de se terminer le 26 mai dernier avec l'annonce par l'ICR des premiers résultats. La recherche a inclu la capture de 60 rorquals de minke communs dans la baie de Sendai (département de Miyagi). La majorité des animaux prélevés seraient des juvéniles (moins de 6 mètres) et compteraient 27 mâles et 33 femelles. Un grand nombre de lançons du Pacifique (Ammodytes personatus) immatures auraient été retrouvés dans les estomacs de 45 de ces baleinoptères, ce qui confirmerait une préférence pour ces proies chez les rorquals de Minke juvéniles. De même, 35 baleines à bosse auraient été observées dans la zones de recherche.

La saison de chasse à la baleine a commencé en Islande. Cette année les pêcheurs islandais ont un quota de 100 rorquals de Minke communs. Cela a naturellement provoqué des manifestations des ONG anti-chasse tels que l'IFAW à Londres, devant l'ambassade d'Islande et Greenpeace qui a appelé le gouvernement islandais à se réveiller. Cette dernière ONG a notamment souligné que sept (sic !) pays "avaient protesté en vain en février contre la décision islandaise d'accroître les quotas". Il est peut-être bon de rappelé qu'un sondage rendu public en février dernier donnait deux tiers des Islandais en faveur de la chasse à la baleine. Les rorquals de minke communs sont classés comme "préoccupation mineure" dans la Liste Rouge de l'UICN. La chasse islandaise ne pose donc pas de problèmes écologiques.

En Australie, le ministre de l'environnement Peter Garrett semble être la cible des critiques après l'annulation du budget de l'envoyé spécial qu'il avait nommé pour discuter des questions baleinières auprès des autorités nipponnes. Le gouverment Rudd semble ne pas pouvoir tenir les promesses électorales qu'il avait faites en automne 2007. La pression subie par les pays anti-chasse de la part d'ONG devrait aller croissante à l'approche de la réunion plénière de la CBI. On verra si l'atmosphère y sera toujours au dialogue.
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mardi, mai 12, 2009

Des baleines, des hommes et la mer - 3 (fin)

Je vous propose enfin les dernières trois parties du documentaire télévisé sur la dernière expédition japonaise de chasse commerciale à la baleine en Antarctique (1986/87), avant l'entrée en vigueur du moratoire adopté en 1982 par la Commission baleinière internationale. Vous pouvez regarder les 4 premières parties ici et . Les trois dernières parties mettent l'accent sur les réflexions des baleiniers sur l'opposition à la chasse à la baleine et présentent la fin des opérations avant le retour au Japon.

Les vidéos sont sous-titrés en anglais.

Des baleines, des hommes et la mer (5/7)


Des baleines, des hommes et la mer (6/7)


Des baleines, des hommes et la mer (7/7)


Notez qu'en 1986/87, on parlait d'environ 258.000 rorquals de Minke antarctiques (balaenoptera bonaerensis) dans l'hémisphère sud. C'est trois fois moins que l'estimation de 761.000 animaux faite par le comité scientifique de la CBI en 1990. En outre, seuls le Japon et l'URSS chassaient encore cette espèce au large de l'Antarctique avec des quotas respectifs de 1941 et 3028 cette année-là. Le navire-usine japonais d'alors, le Nisshin-maru No.3 faisait 23.406 tonnes, soit trois fois la taille du Nisshin-maru (8,044 tonnes) qui sert pour les programmes de recherche japonais sur les cétacés.
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jeudi, mai 07, 2009

Culture baleinière à Osaka

Hier, mercredi 6 mai 2009, je me suis rendu à Osaka pour visiter deux endroits relatifs à la chasse à la baleine. Le premier est un pont dont les parapets sont constitués d'os de baleine situé dans l'enceinte d'un temple bouddhique. Le second est un restaurant de spécialités baleinières dont la patronne est un fervent défenseur de la tradition culinaire baleinière japonaise.

Le pont dit setsugeikyô 雪鯨橋 se situe dans l'enceinte du temple Tennenzan Zuikôji 天然山瑞光寺, dans l'arrondissement Higashi-Yodogawa à Osaka. Il a la particularité d'avoir des parapets faits d'os de baleines. Son origine remonterait à l'an 1756 durant lequel le maître zen Danjû Chinin du temple Zuikôji serait passé par le village de Taiji où la pêche était alors mauvaise. Les pêcheurs lui aurait donc demandé de faire des prières pour que la pêche soit bonne. Malgré son refus initial du fait de l'interdit bouddhique sur la mise à mort d'animaux, Chinin aurait finalement accepté de répondre au souhait des pêcheur de Taiji. Les prières du maître zen aurait porté leurs fruits et en remerciement, les pêcheurs du petit village décidèrent d'offrir au temple Zuikôji des os de baleines qui servirent pour la construction du pont setsugeikyô.

Le pont symboliserait les prières pour le repos des âmes des baleines et serait l'expression du vœu de Danjû Chinin de prendre soin de toutes les formes de vie. Notons qu'une tablette funéraire est également conservée au temple Zuikôji. On retrouve en fait ici la même philosophie bouddhique qu'à Kayoi où est érigée une tombe pour les baleines, démontrant un lien spirituel fort entre les chasseurs et leurs proies qui va au-delà du simple aspect économique. Le seitsugeikyô, appelé populairement "kujira-bashi" (le pont baleine), aurait été reconstruit pour la sixième fois en 2006 à l'aide d'os (omoplates et mâchoires inférieures) de rorquals de Minke antarctiques et de rorquals boréaux offerts par l'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR). Les os avaient été préalablement enterrés en 2004 pour les dégraisser. A cette occasion, une cérémonie funéraire avait été tenue par le prêtre du temple.

Situé dans un quartier commerçant de l'arrondissement central d'Osaka, le restaurant Tokuya,
ouvert en 1967 par Ohnishi Mutsuko, propose un large éventail de plat à base de baleine. Parmi eux se trouve le hari hari nabe ハリハリ鍋, une sorte de potée où l'on fait cuire de la viande de baleine (akami), des mizuna (Brassica rapa nipposinica) et du tofu dans un bouillon. Il s'agit d'un plat populaire d'Osaka. De même, les gens d'Osaka mangent le lard de cachalot légèrement bouilli dans un bouillon. Ils appellent ce plat koro-oden コロおでん. Mme Ohnishi m'a expliqué que seul le lard de cachalot est généralement pas consommée par les gens. La viande de cachalot étant considérée de mauvais goût, elle aurait surtout servi à l'alimentation animale.

Mme Ohnishi est par ailleurs très active pour promouvoir la cuisine baleinière japonaise dans le monde. Elle a à cet effet publié en 1995 un livre recensant de nombreuses recettes illustrées de photos, qu'elle m'a fait l'honneur de m'offrir et de me dédicacer. Elle a également assisté à de nombreuses réunions plénières de la Commission baleinière internationale en tant qu'observateur (NGO). Bien que la chasse à la baleine n'y ait jamais été pratiquée, Osaka est en quelque sorte la capitale gastronomique du Japon de la cuisine baleinière.
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lundi, avril 27, 2009

La viande de baleine plus écologique que celle de bœuf

L'année dernière, l'association pro-baleinière norvégienne High North Alliance (HNA) avait présenté une étude démontrant que la viande de baleine était plus écologique que d'autres viandes sur la base des quantités de gaz à effet de serre émis lors de leur production. Cette fois-ci c'est au tour de l'Agence japonaise de recherche pour la pêche (FRA) de présenter des résultats similaires. Voici la traduction d'un article à ce sujet publié récemment par le quotidien Sankei shinbun.

La viande de baleine plus écologique que celle de bœuf ? Moins de 1/10 de CO2 émis
Sankei shinbun, le 24 avril 2009

Une étude conduite par l'Agence japonaise de recherche pour la pêche a révélé que la quantité de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone (CO2) émis lors de la production de viande de baleine était inférieure à un dizième de celle libérée pour produire de la viande de bœuf. Cela permettrait d'affirmer que la viande de baleine est comparativement plus respectueuse de l'environnement que la viande de bœuf. L'Agence japonaise pour la pêche (FAJ) porte beaucoup d'intérêt à ce genre données, considérant qu'elles "offrent un nouvel argument pour convaincre les pays anti-baleiniers lors des négociations internationales sur la reprise de la chasse commerciale à la baleine."

La viande de baleine est un sous-produit des programmes de recherche conduits entre autres en Antarctique, obtenu après que divers prélèvements ont été faits sur les cétacés capturés par la flotte baleinière, et est vendue sur le marché japonais. La FRA a basé son estimation des émissions de CO2 sur la quantité de carburant utilisé par la flotte de recherche lors d'expéditions d'il y a quelques années. Elle a ensuite calculé la quantité de CO2 émis pour 1 kilogramme de viande de baleine produit/vendu.

Les résultats donnent 2,5 kg de CO2 pour 1 kg de viande de baleine dans le cas du programme de recherche conduit à environ 1000 kilomètres des côtes du Japon, dans le Pacifique nord. Dans le cas de programme conduit dans l'Océan austral, soit à 10.000 kilomètres de Japon, la quantité de CO2 est certes plus importante, mais reste à environ 3 kg pour 1 kg de viande de baleine.

En comparaison, la quantité de gaz à effet de serre (dont CO2) libérés pour produire 1 kg de viande de bœuf est estimé à 36,4 kg, soient plus de 10 fois plus que pour la viande de baleine.

La production de viande de bœuf nécessite beaucoup d'énergie pour l'élevage du bétail et la production et le transport du fourrage, alors que dans le cas de la viande de baleine, il n'y a que le carburant des navires baleiniers qui entre en jeu, rendant ainsi l'émission de gaz à effet de serre comparativement peu importante.

Outre le fait que de nombreux pays membres de la CBI opposés à la chasse à la baleine tels que l'Australie portent une attention particulière à la protection de l'environnement, l'ONG américaine Sea Shepherd qui s'oppose de façon violente à la chasse à la baleine se présente également comme écologiste.

L'Agence japonaise pour la pêche considère que présenter les avantage de la chasse à la baleine dans le contexte "écoligique" de la réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait permettre de mieux faire comprendre la position du camp pro-chasse. Les données de cette nouvelle étude devrait donc servir lors des négociations internationales à venir.

(Crédit photo : ICR)
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dimanche, avril 26, 2009

Retour de la flotte de recherche d'Antarctique - premiers résultats

Le vaisseau mère de la flotte japonaise de recherche sur les cétacés, le Nisshinmaru est arrivé au port de Shimonoseki le 14 avril dernier, après environ 5 mois passés en mer. Il avait été précédé la veille par un autre navire, le Yûshin-maru No.3 qui a subit des dégâts suite aux actions dangereuse de l'ONG anti-baleinière Sea Shepherd. A cette occasion, l'Institut japonais de recherche sur les cétacés a rendu publics les premiers résultats de l'expédition de cette année. Tout comme l'année dernière, je vous propose d'en faire le tour rapidement.

Tout d'abord, la flotte a pu capturer 679 rorquals de Minke antarctique (balaenoptera bonaerensis) et 1 rorqual commun (balaenoptera physalus). Le quota initialement prévu était de 850 rorquals de Minke (+/-10%) et 50 rorquals communs. La différence est principalement due aux exactions de Sea Shepherd dont les activistes ont réussi à gêner les opérations de recherche pendant 16 jours. Le président de l'ONG, Paul Watson s'est dit satisfait de cette réduction du nombre de baleines capturées, mais il faut néanmoins souligner que 680 baleines, c'est plus que l'année dernière (551 rorquals de Minke). Soulignons que le programme JARPA2 comprend à la fois une approche létale et une approche non-létale de l'étude des cétacés.
La zone de recherche de cette année n'est pas la même que l'année dernière.

Fig.1 Zone de recherche JARPA2 2008/2009

- Cette année, 1974 groupes, soient 4884 individus de l'espèce rorqual de Minke antarctique ont été observés dans l'ensemble zone de recherche. Les trois vaisseaux d'observation et d'échantillonage ont capturé 679 rorquals de Minke antarctique, dont 375 mâles et 304 femelles. 96% des femelles matures étaient enceintes, représentant un taux similaires à ceux des autres années. L'expédition de cette année a permis d'élucider un peu plus la répartition des deux populations de rorquals de Minke antarctiques présentes dans cette zone.

Fig.2 Répartition des observations de rorquals de Minke antarctiques ()

- Les observations de rorquals de Minke antarctiques dans la mer de Ross semblent démontrer une répartition des animaux de cette espèce en fonction du sexe et de la maturité. En outre, aucune trace de lait maternel n'a été découvert dans les estomacs des 186 rorquals de Minke immatures capturés (mesurant de 5,0 à 8,6 mètres), et aucune femelle alaitante accompagnée d'un petit n'a été observée dans la zone de recherche. Cela semble indiquer que les femelles alaitantes ne migreraient pas jusque dans cette zone.

Fig.3 Répartition des observations de rorquals de Minke antarctiques par sexe et maturité Femelles matures (o), immatures (x) ; Mâles matures (o), immatures (x)

- Les rorquals communs (122 groupes, soient 491 individus) et les baleines à bosse (418 groupes, soient 735 individus) étaient particulièrement nombreux dans le nord de la zone de recherche, avec des densités quasiment similaires à celle des rorquals de Minke antarctique. Un rorqual commun immature de 14,8 mètres pour 22,3 tonnes a été capturé. Ses estomacs contenaient quelques 300 kilos de krill. L'un des objectifs de JARPA2 est d'élucider les interactions entre les rorquals communs et de Minke ainsi que les baleines à bosse au niveau de leur alimentation.

- 15 groupes, soient 30 individus de baleine bleue ont été observés, principalement dans la mer de Ross.

Fig.4 Répartition des observations de baleines bleues (), rorquals communs (), baleines franches australes () et des baleines à bosse ()

- Des observations d'odontocètes (cétacés à dents) et d'autres animaux tels que des léopards de mer ou des manchots d'Adélie ont également été faites.

Tout comme l'année dernière, l'ICR a également fait un rapport sur les attaques dont les navires de la flotte de recherche ont fait l'objet. Je ne vais pas le traduire, mais il reprend en détail ce dont j'ai déjà fait part au mois de février, notamment la collision provoquée par le Steve Irwin contre le Yûshin-maru No.3.

(Source figures : ICR)..lire la suite>>

dimanche, mars 08, 2009

L'avenir de la CBI - réunion intermédiaire - 2

Tout comme en mars 2008 à Heathrow, une réunion intermédiaire de la Commission baleinière internationale (CBI) va s'ouvrir à Rome pour trois jours à partir de demain (lundi 9 mars 2009). L'objet des discussions est le futur de la CBI. Cette organisation internationale se trouve en effet dans l'impasse, c'est à dire incapable de remplir son mandat qu'est "la conservation judicieuse des populations de baleines et de rendre possible le développement ordonné de l'industrie baleinière", depuis plus de 20 ans du fait de l'opposition entre pays pro-baleiniers et anti-chasse.

Les discussions de la réunion intermédiaire vont très probablement porter sur les suggestions des présidents de la Commission (William Hogarth) et du groupe de travail sur l'avenir de la CBI (Alvaro de Soto) créé lors de la 60 réunion plénière qui s'est tenue à Santiago du Chili en juin 2008. Voyons donc en quoi consiste ces suggestions.

Le groupe de travail sur l'avenir de la CBI s'est réuni à deux reprises : en septembre 2008 à St Petersburg en Floride, et en décembre de la même année à Cambridge. Les membres du groupe de travail ont identifié 33 questions nécessitant d'être prises en considération lors des discussions sur l'avenir de la CBI. Ces questions ont ensuite été divisées en deux catégories en fonction de leur importance : (a) les questions critiques devant être traitées dans le court terme ; (b) les questions pas ou moins urgentes dans la recherche d'un consensus. Les suggestions faites par les deux présidents abordent uniquement les questions de la catégories (a). Il s'agit de (1) la chasse côtière aux petits cétacés au Japon, de (2) la recherche sur les cétacés dans le cadre de permis spéciaux (article 8 de la Convention), des (3) sanctuaires et du (4) whale-watching / utilisation non létale des baleines.

Concernant (1) la chasse côtière aux petits cétacés (rorquals de Minke), les présidents de la CBI et du groupe de travail proposent d'allouer un quota de chasse pour 5 ans selon les recommandations du comité scientifique de la Commission. Le document prévoit deux scénarios : (a) le même niveau de prises pendant 5 ans, puis un quota zéro ensuite ; ou (b) des prises constantes lors des 5 premières années et les années suivantes. Ces scénarios dépendent du monitoring de l'une des deux populations de rorqual de Minke présentes au large du Japon, le stock J (mer du Japon) et des prises involontaires (baleines prises dans des filets de pêche) d'animaux de ce même stock. Or l'étude des populations du stock J nécessite l'accès à des zones territoriales russes et n'est pas encore complète. Autrement dit, des prises involontaires d'animaux de ce stock pourrait conduire à une réduction du quota recommandé par le comité scientifique.

Cette chasse côtière serait limitée à 5 navires baleiniers originaires de Taiji (département de Wakayama), Wada (département de Chiba), Ayukawa (département de Miyagi) et Abashiri (département de Hokkaido). De même, la consommation des produits baleiniers serait locale, bien que le document ne précise pas ce qui est entendu par ce terme. Des mesures d'inspection et de contrôle seraient également mises en place.

La question des (2) programmes de recherche sur les cétacés sera probablement celle où les débats vont être les plus ardus. Les propositions du groupe de travail incluent là aussi deux options : (a) un arrêt progressif de ces programmes sur 5 ans ave aucune capture de rorquals communs ou de baleines à bosse, les niveaux de capture étant l'objet de recommendations du comité scientifique ; (b) une poursuite des deux programmes, incluant des quotas de 5 ans pour les rorquals de Minke antarctiques et les rorquals communs dans l'océan Austral (JARPA2) et les rorquals de Minke, de Rudolphi, de Bryde et les cachalots dans le Pacifique nord-ouest (JARPN2) établis là aussi selon les recommandations du comité scientifique

Le gouvernement japonais a déjà fait savoir qu'il s'opposerait à l'arrêt de ses programmes scientfiques, l'émission de permis spéciaux étant un droit de tout pays signataire de la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine. Les opposants à la chasse à la baleine rejettent les suggestions, considérant qu'elles sont trop en faveur du Japon. L'Australie qui participe au groupe de travail a d'ailleurs été critiquée pour avoir pris part à la création de ce document. Des ONG comme Greenpeace ont demandé au nouveau gouvernement américain de Barack Obama de nommer un nouveau commissaire à la CBI et d'empêcher tout deal sur la chasse à la baleine.

Les discussions s'avèrent donc difficiles, même si le Japon semble prêt à négocier le nombre de baleines qu'il capture dans le cadre de ses programmes de recherche en échange d'un quota de 150 rorquals de Minke pour ses communautés baleinières. Il faut cependant souligner que dans le cadre de discussions appelées "filet de sécurité" (Safety Net), les pays pro-baleiniers préparent un substitut à la CBI au cas où l'actuelle tentative de consensus devrait échouer, comme le prouve ce document préparé par Dan Goodman, conseiller à l'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR).

Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire l'analyse de David-in-Tokyo (en anglais), ainsi que cet article du Suikei Shinbun (en japonais). La CBI est sans doute à un tournant de son histoire. Un échec dans les discussions pour son avenir aurait non seulement un effet désastreux pour cette organisation, mais serait aussi un terrible précédent pour la gestion internationale des ressources marines.
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mercredi, février 11, 2009

Journalisme et chasse à la baleine - 3

En avril et mai 2007, j'écrivais respectivement au sujet d'un reportage de Reuters signé Olivier Fabre et de deux articles de Libération signés de Michel Temman. Je soulignais à quel point certains journalistes pouvaient faire preuve de manque de professionnalisme lorsqu'il s'agit de la chasse à la baleine. Hé bien, jamais deux sans trois, comme on dit ! Cette fois-ci, c'est au tour de leur confrère Olivier Michel du Figaro magazine.

Le titre de l'article de M. Michel donne tout de suite la couleur : "Baleines : pendant le massacre, la dégustation continue". Le mot massacre laisse déjà comprendre que le journaliste a plutôt un à priori négatif sur la chasse à la baleine. D'ailleurs, il n'y a aucun doute sur la qualité des programmes de recherche nippons, puisque "c'est en réalité la gastronomie et le commerce qui motivent la poursuite de campagnes massives et sanglantes." Donc l'auteur de l'article ne semble pas s'être donné la peine de se renseigner sur les résultats des recherches sur les cétacés que le Japon conduit depuis plus de 20 ans maintenant, mais il s'en donne à cœur-joie avec des mots comme "sanglant".

Pour illustrer ses dires, M. Michel a probablement dû se rendre au restaurant-magasin Yûshin dans le quartier d'Asakusa où, nous explique-t'il, on "propose de façon parfaitement explicite des centaines de conserves ou emballages sous vide contenant les meilleurs morceaux de baleine, crus ou séchés." Un peu plus loin, on apprends que "les acheteurs se pressent devant les réfrigérateurs, les vendeuses proposent aux plus fortunés le bacon, meilleure partie du mammifère, au prix de 2 500 euros le kilo." Étant un habitué du Yûshin, je dois vous avouer que le chiffre de 2500 euros m'a d'autant plus laissé perplexe que j'ai déjà acheté du bacon de baleine là-bas. Si vous jetez un coup d'œil à la photo ci-dessus, vous constaterez que les 200 grammes de bacon sont vendus 5.500 yen. Un rapide calcul (5.500 x 5 / 117) me donne le kilo à environ 235 euros, soit environ dix fois moins que ce que Olivier Michel nous annonce. Sagit-il là une simple erreur de sa part, ou y a-t'il une volonté de donner une fausse image de la valeur de la viande baleine au Japon ?

Le journaliste nous raconte ensuite que "dans les restaurants chics de l'archipel, les morceaux de choix multiplient souvent les additions par dix et sont à l'origine d'un trafic dénoncé par deux membres japonais de Greenpeace qui font la une des quotidiens." Bon, on sait déjà qui multiplie les prix par dix... c'est lui ! Quant au trafic dénoncé par Greenpeace, il reste à prouver puisque l'enquête conduite par le procureur de Tokyo n'a rien trouvé pour confirmer les accusations de l'ONG à l'encontre de 12 membres d'équipage du Nisshinmaru.

Le paragraphe suivant est toutefois celui que je préfère dans son article :

"Les autorités japonaises font, aux dires des spécialistes, un très mauvais calcul. Tout d'abord, parce que la chasse à la baleine n'est plus ce qu'elle était. En pleine crise économique, les longues campagnes coûtent beaucoup d'argent et n'en rapportent pas assez (les consommateurs ont d'autres priorités)."

Ça démontre à quel point le journaliste n'a aucune connaissance du sujet qu'il traite. Tout d'abord, les programmes de recherche japonais sur les cétacés ne sont pas des campagnes commerciales et les fonds issus de la vente de la viande de baleine ne servent qu'à couvrir les frais occasionnés par la recherche, pas à faire des profits. Quant à la question de savoir quelle est la priorité des consommateurs nippons, je me demande ce qu'il en sait.

Olivier Michel revient rapidement sur le bien fondé de la recherche japonaise en citant une source inconnue : "Tous les scientifiques du monde publient une abondante littérature sur l'objet de leurs travaux, expliquent les opposants. Or les Japonais ne publient rien." Tiens, c'est bizarre. L'année dernière, il y a eu tout un tintamarre en septembre 2008 au sujet d'un article publié dans le numéro de juillet de la revue Polar Biology. Les Japonais ne publieraient donc pas rien !? Il n'était pas difficile de se renseigner pourtant.

L'auteur de l'article conclut sur une note positive. On nous apprends que le fabricant d'appareils photo japonais Canon se serait "positionnée clairement contre la chasse avec le slogan « On ne doit shooter les baleines qu'avec un appareil photographique »." Ben oui, mais non... Ça, c'est la campagne de Greenpeace qui cherche à forcer Canon à prendre position contre la chasse baleinière, mais jusqu'à preuve du contraire, elle n'a toujours pas réussi.

Donc, M. Michel est lui aussi recalé pour ce qui est des compétences nécessaires au journalisme : impartialité, travail de recherche, etc.

PS :
Il y a également eu un article de Michel Temman sur les deux activistes de Greenpeace accusés de vol, mais ça ressemble tellement à une vulgaire repompe de la propagande de l'ONG que je ne me donnerai même pas la peine de le commenter.
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vendredi, février 06, 2009

[MàJ-11 février 09] Sea Shepherd multiplie les attaques dangereuses contre les navires de recherche japonais

Depuis le début de cette semaine, les actions de l'ONG anti-baleinière Sea Shepherd contre les navires de la flotte japonaise de recherche sur les cétacés ont redoublé de violence.

Après un retour dans le port australien de Hobart (Tasmanie) pour ravitailler, le bateau de l'ONG avait réussit à relocaliser les navires japonais dans la mer de Ross, au large du continent antarctique, le 1er février dernier. Les activistes de Sea Shepherd ont alors recommencé à harceler les bateaux nippons en lançant des bouteilles de verre contenant de l'acide butyrique depuis des zodiacs. Ces attaques sont systématiquement filmées par une équipe de télévision en prévision de la seconde série de "Whale Wars" sur la chaîne de câble américaine Animal Planet (groupe Discovery Channel).

Malgré les interférences causées par ces actes de vandalisme, les équipages de la flotte japonaise a repris ses activités aujourd'hui (vendredi 6 février) en capturant des rorquals de Minke antarctiques (balaenoptera acutorostrata). Cette décision vient contredire les déclarations du président de Sea Shepherd Paul Watson qui avait clamé haut et fort que les baleiniers nippons serait incapables de chasser des cétacés tant que son navire serait dans leur sillage.

Face à la volonté des marins japonais de ne pas flêchir face aux actes terroristes de Sea Shepherd, Paul Watson semble avoir perdu toute raison et a commencé à employer des tactiques extrêmement dangereuses qui ont occasionné deux collisions entre son navire, le Steve Irwin et deux navires nippons, le Yûshinmaru No.2 et le Yûshinmaru No.3. Les vidéos rendues publiques par l'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR) montrent que ces collisions ont été délibérément provoquées par le navire de Sea Shepherd (voir ci-dessous) et en complète violation des règles de navigations internationales.

Vidéo 1 : Le Steve Irwin percute dangereusement le navire de recherche Yûshinmaru No.3 (vu depuis le Nisshinmaru)


Eu égard au risque croissant que les actions terroristes de Sea Shepherd puissent entraîner un accident mortel dans cette zone reculée du monde, le directeur de l'ICR Minoru Morimoto a appelé les gouvernements des Pays-Bas (sous le pavillon duquel le Steve Irwin navigue), de l'Australie (où se trouve le port d'attache du navire de Sea Shepherd) et de la Nouvelle Zélande (qui est responsable de la sécurité maritimes dans les eaux où se déroulent les incidents) à prendre leurs responsabilités pour que les actions terroristes et illégales de l'ONG cessent.

Rappelons que Sea Shepherd s'est vue retirer son statut d'observateur auprès de le Commission baleinière internationale (CBI) en 1986 du fait de ses méthodes violentes. De même, les pays membres de la CBI (dont font partie les trois pays cités ci-dessus) ont appelé l'ONG de Paul Watson à stopper ses actions dangereuses à l'encontre des navires japonais dans l'Océan austral lors d'une réunion intermédiaire en mars 2008.

Mise à jour (11 février 2008) :
L'Institut japonais de recherche sur les cétacés a rendu publique une nouvelle vidéo de l'une des collisions provoquées par le Steve Irwin tournée depuis la vigie en haut du mat du Yûshinmaru No.3. La voici :

Vidéo : Le Steve Irwin percute dangereusement le navire de recherche Yûshinmaru No.3 (vu depuis le mat du Yûshinmaru No.3)


Sea Shepherd a annoncé le 10 février que le Steve Irwin abandonnait sa poursuite de la flotte de recherche japonaise et rentrait vers le port de Hobart (Australie). Paul Watson invoque la crainte de voir son navire abordé par un bateau japonais qui aurait quitté Fiji au début du mois, mais il plus probable que la décision soit liée à la demande officielle faite par le Japon aux Pays-Bas de prendre des mesures pour prévenir davantage d'actions dangereuses à l'égard des navires japonais de la part des activistes de l'ONG anti-baleinière. Il est également probable que Sea Shepherd et Animal Planet aient considéré avoir suffisamment d'images pour la 2ème saison de "Whale Wars".

Crédits vidéo et photos : ICR.
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jeudi, janvier 22, 2009

Conférence de Morishita Jôji (Agence japonaise pour la pêche) - 20 janvier 2009

Tout comme il l'a fait le 2 juillet dernier, Morishita Jôji, négociateur de l'Agence japonaise pour la pêche et commissaire délégué du Japon à la CBI, a donné le 20 janvier 2009 une conférence de presse au Club des correspondants étrangers du Japon. Il y aborde principalement l'évolution des discussions internes à la Commission baleinière internationale pour résoudre l'opposition qui paralyse cet organisme depuis plusieurs années. Il explique notamment que dans le cas où les efforts conduits par l'actuel président de la Commission, l'Américain William Hogarth devaient échouer, une période de détente durant laquelle les réunions de la CBI seraient suspendues serait nécessaire. En voici l'enregistrement sonore (durée env. 68 minutes) :



(Source vidéo : JAN-JAN)

M. Morishita donne également quelques explications sur les discussions internationales sur la gestion des autres pêches avant de répondre aux questions de journalistes étrangers quant à divers sujets relatifs à la chasse à la baleine.
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