dimanche, mars 09, 2008

Vers une CBI fonctionnelle ?

La réunion intersessionnelle sur l'avenir de la CBI s'est terminée hier, samedi 8 mars 2008. Les discussions s'étant tenues à huis-clos, il n'est pas possible d'en connaître le détail, mais le président de la Commission baleinière internationale, le Dr. William Hogarth a fait un communiqué de presse à ce sujet. Richard Black de la BBC explique que les pays membres de la CBI sont tombé d'accord pour améliorer le dialogue et chercher le consensus, notamment sous la forme d'un plan d'action en 9 points.

Le quotidien britannique The Independent parle d'un accord secret qui autoriserait au Japon de reprendre la chasse à la baleine commerciale au large de ses côtes en échange d'un arrêt de ses programmes de recherches dans les eaux internationales. Il faudra toutefois attendre le mois de juin et la tenue de la 60e réunion plénière de la CBI pour savoir si les pays favorables à l'utilisation durable des cétacés et les opposants à la chasse à la baleine peuvent trouver un terrain d'entente et sortir la Commission de l'impasse dans laquelle elle se trouve.

Les récentes actions violentes de l'ONG Sea Shepherd à l'encontre des navires japonais ont également été évoquées et une déclaration les condamnant a été adoptée par les pays membres participant aux discussions. En voici une traduction libre.

Déclaration sur la sécurité en mer

La réunion a rappelé la résolutions 2007-2 intitulée "Résolution sur la sécurité en mer et la protection de l’environnement" ainsi que la résolution 2006-2 intitulée "Résolution sur la sécurité des navires engagé dans des activités de chasse à la baleine et de recherche sur les cétacés", chacune ayant été adoptée par la Commission par consensus. Elle a pris note de comptes-rendus d’actions dangereuses menées par la Sea Shepherd Conservation Society dans l’océan Austral à l’encontre de navires japonais ces derniers mois.

Elle a appelé la Sea Shepherd Conservation Society de s’abstenir de toutes actions dangereuses qui pourrait mettre en péril la sécurité en mer, et aux navires et aux équipages concernés de pratiquer la modération. La réunion a réitéré que la Commission et ses gouvernements contractants n’approuvaient pas et en fait condamnaient toutes actions qui sont un risque pour la vie humaine et la propriété lors d'activités en mer. Elle a recommandé avec insistance aux gouvernements contractants d’agir, en accord avec les règles de loi internationale pertinentes et leurs lois et réglementations nationales respectives, pour coopérer à la prévention et la suppression des actions mettant en péril la vie humaine et la propriété en mer et vis-à-vis des contrevenants présumés. La réunion a rappelé que l’accréditation de la Sea Shepherd Conservation Society en tant qu’observateur à la Commission avait été refusée depuis 1987 du fait d’un comportement et de tactiques inacceptables.


Il paraît cependant peu probable que Paul Watson écoute cet appel de la CBI. Il a d'ailleurs récemment déclaré sur le site de l'ONG que le Steve Irwin se distançait du navire-usine Nisshin-maru et se dirigeait désormais vers les baleiniers (catcher boats). Il reste à espérer que les gouvernements des Pays-Bas et d'Australie prennent leurs responsabilités et agissent avant qu'un accident grave n'ait lieu au large de l'Antarctique.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

il est nécessaire de preserver la vie des baleines, car ce sont des êtres vivants comme nous êtres humains, et je dit un grand merci à la CBI, greenpeace et à tous les partisans contre la chasse à la baleine.

isanatori a dit…

Anonyme,

Conserver les populations de baleines n'est pas incompatible avec une utilisation durable des ressources qu'elles representent. Le but de la CBI est de reglementer la chasse a la baleine de facon a ce que les populations de grands cetaces ne disparaissent pas.

Ceci dit, les populations de baleines les plus menacees de disparition et protegees depuis plusieurs dizaines d'annees restent les victimes de collisions avec des navires, d'empetrements dans des filets de peche et de la pollution des oceans. L'interdiction de la chasse ne les sauvent donc pas.

Certaines especes comme le rorqual de MInke sont abondantes et peuvent etre chassees de facon controlee.